Être ou Avoir...
- Sandra Ruchaud Sophrologue
- 14 mars 2016
- 2 min de lecture
En ce lundi trèèèès matinal pour moi, je suis d'humeur "citation" douce (voir en fin de page)
Bien entendu le lien avec la sophrologie n'est jamais bien loin. La sécurité que j'investis à l'exterieur qu'il s'agisse d'une situation sociale, familiale, financière... peut être ressentie comme un réel enfermement car plus rien ne peut bouger sans risquer de faire tomber cette sécurité si précieuse, cet équilibre fabriqué et protégé si fort et avec une telle énergie que l'épuisement se fait quelques fois sentir.
J'ai pu penser "j'ai pourtant tout pour me rendre heureuse?", la nuance réside elle entre le fait d'être ou d'avoir? Telle est la question n'est ce pas émoticône tongue?
Une expérience illustre pas mal ce processus de recentrage et de sécurité intérieur, de petit à petit s'habiter pleinement et se densifier de confiance en soi. J'aime cette phrase "naître à soi-même et de soi-même" et donc être soi avec un peu moins besoin de conditionnement, de représentation toute faite, de jugement ou d'à priori.
Pendant mes études de sophrologie j'ai pu proposer mon stage auprès de Catherine Melul,(1) Praticien-Servant du jeu de peindre durant 4 mois. Les conditions du jeu de peindre sont présentes afin de faciliter ce déconditionnement exterieur, laisser le monde à l'exterieur, afin de laisser la trace spontanément s'inscrire sur la feuille. Il y a donc certaines règles comme la présence du clos-lieu, c'est à dire aucune ouverture vers le dehors afin que la variation de luminosité, des saisons etc ne viennent pas perturber l'émergence interne de la trace décrite par Arno Stern(2) dans ses ouvrages. Au début, le retour des participants était tourné vers l'impression rassurante de ce lieu immuable, une fois la porte fermée les valises peuvent être déposées. En amenant cette condition de sécurité exterieur et matérielle, j'ai pris la mesure de l'importance de la percevoir également en soi même. Au fil des séances j'ai pu entendre petit à petit cette envie de se redéployer dans le monde en allant tester la séance dehors par exemple. J'ai pu saisir cette évolution - du monde/des autres vers soi - ce mouvement permet d'installer un ancrage, une sécurité plus justement placés... Non pas sur la branche mais sur ses propres ailes, cette nuance est essentielle pour Être autonome et acteur de sa vie, spontané et authentique ... l'énergie n'étant plus mis dans la conservation absolue de ce que j'ai déjà construit et que je ne lâcherais pour rien au monde quoi qu'il m'en coute! mais peut être plus dans l'ouverture vers le monde, tout ce qui est encore possible de créer....
Tant à dire sur ce stage et les parallèles qui ont pu être fait comme lien et complémentarité entre ces deux pratiques riches et passionnantes. Une expérience d'alliance envisagée pour 2016 ... à suivre
En sophro on respire, on pose ses fesses et on ferme les yeux émoticône wink et cela mobilise tellement plus. De la symbolique à la sensation, du mental au corps et inversement, de l’environnement exterieur à une présence à soi, d'une prise de conscience à un changement, d'un changement à une transformation...
(1) Atelier "Ô en couleur" à Gradignan (2)Arno Stern : concepteur du jeu de peindre
En lisant cet article, je me suis tout de suite retrouvée dans cette réflexion entre être et avoir, ce tiraillement qu’on ressent parfois quand on cherche la sécurité à l’extérieur plutôt qu’en soi. Ça m’a rappelé à quel point il est important de se recentrer, un peu comme quand je fais une pause avec un thé ou une boisson dans ma bouteille préférée trouvée sur https://www.miamtogo.fr/, juste pour me reconnecter à l’essentiel.
Ce passage sur le stage au jeu de peindre est vraiment parlant. On comprend bien comment un lieu sécurisé, fermé au monde extérieur, peut aider à laisser émerger quelque chose de plus authentique. Et finalement, cela montre que la vraie solidité vient de l’intérieur. Petit à petit, on…